Going Underground, punk américain 1979-1992, George Hurchalla, chronique Luc Ardilouse, Abus Dangereux Face 113, mars-avril 2010

GOING UNDERGROUND – punk américain 1979-1992
GEORGE HURCHALLA

par Luc Ardilouse, Abus Dangereux Face 113, mars-avril 2010

zineAbusDangereux113« Le ‘punk américain’, s’il a largement été documenté, a souvent été confiné par des journaleux has-been à la période des mid/late 70s, posant les Stooges, Ramones, voire Blondie et Television comme le début et la fin du mouvement punk… Mais comment négliger l’immense explosion hardcore de la fin des années 70 et début 80 qui a littéralement bouleversé le rapport à l’inductrie de la musique – un des mouvements les plus purs, durs, radicaux et persistants qu’ait connu le rock ? Il y a bien eu We Got the Neutron Bomb qui causait des Germs, Weirdos et toute la vague punk 77 californienne qui posa les bases du ‘do it yourself’. Ou un American Hardcore au ton blasé et un peu trop fasciné par la violence. Going Underground vient combler ce vide en racontant l’évolution de cette frange dure du punk rock – via sa musique, son background socio-culturel, son engagement politique, ses particularités régionales (en focalisant parfois largement sur certains groupes influants : des Bad Brains à DC/NY à Articles of Faith et Naked Raygun à Chicago, en passant par Hüsker Dü à Minneapolis ou les Dicks à Austin, etc.), son identité sexuelle (une photo hommage de Randy ‘Biscuit’ Turner des Big Boys illustre d’ailleurs la couverture), ses danses et ses ‘rites’, son évolution, etc. vu de l’intérieur par ce discret activiste originaire de Floride, George Hurchalla. Certes, il est quasiment impossible de dresser un portrait exhaustif d’un mouvement d’une telle ampleur, mais l’auteur a le mérite d’en retranscrire l’esprit à merveille. Le livre est richement illustré de centaines de photos et flyers d’époque et reste à un prix très abordable. Béret bas! »