Going Underground, punk américain 1979-1992, George Hurchalla, Chronique Ged, Le Tafeur #46, octobre 2012

GOING UNDERGROUND – punk américain 1979-1992
GEORGE HURCHALLA

par Ged, LE TAFEUR magazine #46, septembre-octobre 2012

Rubrique : LIS TES RATURES !

Le-Tafeur-46«  On a tous lu des milliers de bouquins sur la vague anglaise, sur la première vague américaine (en gros des STOOGES aux RAMONES), mais qu’en est-il de la suite qui concerne l’explosion du punk dit hardcore à la fin des seventies ? Véritable cadeau de Lucifer, celui qui amène la lumière, ce pavé incroyable sorti chez Rytrut méritait une chronique vu que je suppose que nous sommes seulement une poignée à l’avoir dévoré et dans l’absolu un scandale atterrant. En effet, Going Underground et LE brûlot punk à lire pour ceux qui ne se contentent pas du Net et de ses affreuses encyclopédies faites par des idiots pour des idiots-je-m’enfoutistes. Comme le dit l’auteur, l’underground (punk ou pas) n’a pas toujours été un marche pied vers le contrat avec une quelconque major mais bien un monde à part, un mode de vie adopté par des passionnés sauvagement indépendants. Chaque ville aux States a sa propre scène sans presque rien savoir de celle des autres ; c’est à ce moment que radios, zines et flyers (une des plus belles inventions possibles si je peux me faire maître, particulièrement mise en valeur dans ce bouquin avec des tas de tracts scannés) font circuler l’information. L’esprit Do It Yourself règne partout et chacun apporte sa pierre à l’édifice, d’où cette totale et habituelle injustice de ne limiter les grandes scènes qu’à celle des grandes villes comme New York, Washington ou Los Angeles – il y a tellement d’autres foyers de résistance à la norme à découvrir !
Extraits de carnets de souvenirs de musiciens ou de fans évoquant GERMS, DICKIES et autres MISFITS, entrefilets de fanzines sur MDC ou DRI, BLACK FLAG, CIRCLE JERKS, TSOL, FEAR, MINOR THREAT, HÜSLER DÜ, VANDALS, BAD BRAINS et des tonnes d’autres… mais aussi des centaines de photos géniales et tout-à-fait-représentatives de la folie scénique avec le public.
Un récit autobiographique se même également à la grande Histoire, du point de vue du fan avec une incessante pointe d’ironie jouissive. Bastons, rumeurs, pannes de van, conflits de générations entre musiciens, guéguerres d’égos, skinheads et straight-edge, rappel des risques et astuces des mineurs pour entrer aux concerts et assouvir leur passion dévorante, place des homosexuels dans la scène, en particulier celle d’Austin (DICKS, BIG BOYS…) dont l’évocation constitue un immense plaisir de lecture, ce volume est essentiel, tenez-vous le pour dit ! »

Going Underground, punk américain 1979-1992, chronique Nasty Samy, Jazz Mayhem n°8, septembre 2010

GOING UNDERGROUND – punk américain 1979-1992
GEORGE HURCHALLA

par Nasty Samy, JAZZ MAYEM n°8, sept. 2010

« …Bon je me rend compte que c’est toujours les mêmes références/noms qui reviennent, hein Mike…. Bah, que veux-tu que je te dise… GOING UNDERGROUND !

Je me suis enfilé pas mal de bouquins ces dernières semaines, comme pour la zique, ça occupe pendant les dizaines d’heures de trajet en voiture… on se repasse le volant toutes les 2 ou 3 heures, et quand je suis assis sur la place du mort, je croque les pages… Mais juste avant de décoller, je me suis empressé de lire deux livres que je m’étais mis de côté… 

GOING UNDERGROUND « Punk américain 79-92 », sa taille et son poids, tout simplement monstrueux, m’interdisaient de le mettre dans ma valise. Gros marathon avant le jour -J-, chaque soir avant de me coucher, je me suis goulûment envoyé quelques chapitres, tournant les pages en mode accéléré… une course contre la montre qui m’a permis de refermer le book la veille du départ. Passionnant ! Le sujet a déjà été traité des milliards de fois, l’âge d’or du hardcore américain, de la fin des 70s au début des 90s… Mais là, l’angle est un peu différent… Bien sûr on n’échappe pas à la genèse du mouvement qui a profilé et structuré ce qu’allait devenir le punk et sa branche hardcore, typiquement américain, réponse aux quelques années de monopole en la matière par les anglais… Black Flag, Dead Kennedys, DOA, Bad Brains, Minor Threat, blah blah blah tu connais l’histoire autant que moi, la scène foutraque et éclatée de LA qui a façonné le courant à l’Ouest, et la scène plus disciplinée et organisée de Washington qui a donné le ton  à l’Est… sauf que l’auteur a eu la bonne idée d’y inclure des éléments autobiographiques, ça rend le récit un peu moins didactique, plus vivant, et qu’il a eu l’intelligence de pointer sa lanterne sur les scènes et les Etats auxquels ce genre d’ouvrages ont toujours eu tendance à occulter les activités… ouais, il y a eu des agités partout, au Texas, dans le Midwest, en Floride, dans le Sud profond, dans le Nord paumé, etc… un mouvement national qui s’est propagé comme un feu de forêt en plein été sur la côte d’Azur, des dizaines et des dizaines de groupes obscurs qui ont pourtant apportés leur petite pierre à cet énorme édifice, imposant, massif et inébranlable… un style qui deviendra en seulement quelques années un standard quasi international, un style à part entière, presque un mode de vie et de pensée.

Une lecture très agréable, les pages sont noircies d’informations biographiques sur les groupes et leurs musiciens, de photos témoignages de cette époque, de flyers, de posters, de visuels de 7’, etc… Un super document, bien structuré et original dans le traitement, dont le ton léger contrecarre parfois l’approche trop journalistique et informative de ce genre d’entreprise. Hurchalla n’est guidé que par la passion et l’énergie que cette musique lui a insufflée… c’est un produit de son époque, il a été changé à tout jamais par cette contre-culture, il l’a vécue de l’intérieur et été façonné selon ses préceptes. On regrettera seulement quelques absents – puisqu’on doit faire avec les goûts personnels de l’auteur – il évite les styles auxquels il a plus de mal à s’identifier (en règle générale, tout le courant tough, New York en particulier et une bonne partie de la scène du Nord-Est) et effleure seulement le mouvement straight-edge. On sent qu’il aime son punk rock complètement décomplexé et frondeur, basique, spontané et même un poil arty…  bref, plus Germs qu’Agnostic Front (preuve d’un certain bon goût quand même). Complet et original, Going Underground est un bon supplément aux bibles du genre qui ont défloré le terrain ces quinze dernières années, un ouvrage qui trouvera parfaitement sa place entre le classique « American Hardcore » et l’obligatoire  « This band could be your Life ». Une initiative lumineuse que l’on doit à l’éditeur français Rytrut qui a eu la bonne idée, ainsi que le courage, de le traduire en français et de le distribuer dans notre morne pays.

D’ailleurs, cette petite boîte d’édition continue dans sa lancée puisqu’elle planche sur le projet de traduction de la biographie de Joey Shithead, un de mes héros ! Talk-Action = Zero, formule de politesse que je me suis fait tatouer sur le poignet il y a quelques mois…c’est à lui qu’on la doit ! Merci chef ! Coïncidence, je viens juste de terminer ce livre (sa version en anglais)… l’histoire chaotique et passionnante de DOA, un des premiers groupes punk du continent Nord Américain (from Canada) à avoir émergé et posé ses amplis dans tous les bouges du territoire. Encore un livre que je conseille à tous ceux qui aiment les contes pour grands enfants, surtout quand c’est narré par un gazier qui a  participé à la construction de l’édifice… il trône sur les mêmes marches que Biafra, Rollins, McKay, Ginn et compagnie… Le parfait exemple d’un groupe à la carrière impeccable, bien que sacrément agitée et parsemée d’embûches. Tournées marathons, débrouillardise avec les moyens du bords, altercations avec les flics, alcool à gogo, public dangereux, trajets en van pourris, deals foireux avec les maisons de disques, changement de line-up incessants, ce groupe a connu les balbutiements du punk rock, c’est même lui qui a apposé les premières spatules de plâtre… tout y est, c’est certifié, un ouvrage indispensable. »

Les liens de Nasty Samy :

EVERYDAY IS LIKE SUNDAY WEBSITE : www.likesunday.com
NASTY MERCH : www.nastymerch.com
NASTY SAMY TV : www.youtube.com/nastysamytv
NOW IT’S DARK PODCAST : http://nowitsdark.podomatic.com
FACEBOOK : www.facebook.com/NastySamy

 

Going Underground, punk américain 1979-1992, George Hurchalla, chronique Chris Coppola, Hey! avril 2010, Rise Tattoo n°9, Juillet 2010

GOING UNDERGROUND – punk américain 1979-1992
GEORGE HURCHALLA

par Chris Coppola

HEY! LE BLOG, 1er avril 2010

RISE TATTOO n°9, mai/juin/juillet 2010

zineRiseTattoo9

« Un bouquin qui relate de l’intérieur ce qu’était le punk hardcore et rock indé américain sur une période bien définie. Des anecdotes, histoires et archives, interventions et mini-interviews aux vérités qui décrivent avec précision, et parfois avec des passages pas très reluisants, plusieurs scènes éparpillées aux States.

Ici sont décrites sans parti pris et en suivant l’évolution de cette musique, Les scènes de Los Angeles, San Francisco ou New York, mais aussi : Philadelphie, Boston, Chicago, Reno… et leurs banlieues. Ici sont décrites sans parti pris et en suivant l’évolution de cette musique, les scènes de Los Angeles, San Francisco ou New York, mais aussi de plusieurs villes et Etats des USA : Philadelphie, Boston, Chicago, Reno… et leurs banlieues. On y retrouve la grande majeure partie des groupes de l’époque de la côte Est, du Midwest et de la côte Ouest, les très connus, les moins connus et ceux que l’on découvre au travers des récits de musiciens, de rédacteurs de fanzine, etc… Très instructif et fourmillant de photos, de flyers d’époque, un vrai régal !  »

Going Underground, punk américain 1979-1992, George Hurchalla, chronique Addictif Zine, juin 2010

GOING UNDERGROUND – punk américain 1979-1992
GEORGE HURCHALLA

ADDICTIF ZINE, juin 2010

Le livre de George Hurchalla sur l’histoire du punk américain vient d’être traduit en français par l’éditeur Ryrut. Youpi !

« Si des personnes qui n’étaient pas là à cette période lisent ce livre, elles en sortiront avec une bien meilleure compréhension de ce que représentait le monde du punk rock à l’époque, et avec un peu de chance, elles l’apprécieront et le respecteront autant que l’auteur, dont la passion pour l’ancienne scène punk n’a jamais semblé décliner ou s’aigrir, contrairement à certains. Je ne pourrai jamais suffisamment recommander ce livre, et j’espère en voir publier d’autres du genre à l’avenir ».

C’est signé Mike Vinikour du zine américain The Punk Vault. Cette phrase, inscrite au dos de la couverture de l’édition original de Going Underground, ne mentait pas. George Hurchalla aime le punk plus que tout au monde, et son livre est un condensé d’informations, d’anecdotes, d’avis personnels, de petites et grandes histoires sur le mouvement musical qui a vu naître les Misfits, Dead Kennedys, MDC, Black Flag, Bad Brains, Minor Threat, etc… L’auteur est un adepte du DIY, il a bien roulé sa bosse (auteur, photographe…) et crée sa maison d’édition Zuo Press en 2004. Avec ce bouquin, il revient sur la réponse au Punk anglais par les kids américains qui durcirent la musique et les propos en montant des groupes et en créant ce style de vie et de musique: le Hardcore. Le bouquin revient sur ces années, du début du mouvement jusqu’en 1992. Pleins d’histoires sur les groupes Punk & Hardcore donc, des très connus aux plus underground. Son édition française est donc une initiative méritoire et admirable. Avec ses 400 pages au format 19×22 cm, plus de 500 photos et illustrations, GOING UNDERGROUND – Punk américain 1979-1992, est votre prochaine lecture.

Going Underground, punk américain 1979-1992, George Hurchalla, chronique Minimal Chords

GOING UNDERGROUND – punk américain 1979-1992
GEORGE HURCHALLA

MINIMAL CHORDS, Chambery Rock Connection

L’oeuvre de George Hurchalla, traduite en français, est une invitation au voyage musical en plein milieu de la scène alternative américaine des années 1979 à 1992. Au travers du regard de cet auteur nous découvrons le monde du punk rock, de ses pratiques, de ses lieux plus ou moins mythiques et de ses acteurs cachés.

Des seventies à aujourd’hui, le punk rock n’a jamais cessé d’exister. « L’underground », véritable archétype inséparable de ce mouvement, est le moteur de la révolution culturelle des années 1970 et se présente encore aujourd’hui comme l’objet d’une recherche continue des aficionados. C’est au cœur de cette machine alternative que George Hurchalla tente de nous plonger.

L’auteur nous décrit son parcours au sein de la scène punk/hardcore américaine et s’attache à nous faire partager les groupes qu’il a connu au travers d’une approche très pragmatique. Nous dévoilant les liens intimes entre chaque artistes et groupes de la scène locale américaine, George Hurchalla a réussi à regrouper des données documentaires d’une incroyable précision, que ce soient des détails historiques sur les lieux, les groupes, les analyses de textes ou les photographies originales présentent dans ce livre.

Going Underground, punk américain 1979-1992, George Hurchalla, chronique Monoke n°6, août 2010

GOING UNDERGROUND – punk américain 1979-1992
GEORGE HURCHALLA

MONOKE Zine n°6, août 2010, 36 pages
Label du fanzine : Kawaii Records

Monoke06« – RYTRUT Editions vient de publier un terrible bouquin (400 pages en français), sur l’histoire du punk/hardcore ricain, de 1979 à 1992 ! Bourré d’anecdotes et photos d’époques, ça s’appelle Going Underground, c’est écrit par George Hurchalla, et ça ne coute que 21€ ! A vos chéquier, car c’est un livre indispensable pour qui s’intéresse au hardcore ! »

« En voila une bonne surprise. Ca fait rudement plaisir de voir un bouquin sur le hardcore écrit en Français. J’espère voir d’autres traductions du même genre. Sous titré punk américain 1979-1992, le livre s »intéresse à toute cette fructueuse période du hardcore. Ca reste tout de même focalisé sur la fin des 70’s et la première moitié des 80’s. Par contre, ne vous attendez pas forcément à un pur livre historique, avec les biographies et discographies des principaux groupes. Ici on est plutôt plongé en pleins dans le bourbier même du hardcore. C’est du vécu, et l’auteur arrive à nous faire revivre tout ça de l’intérieur. Il nous retrace la naissance même du hardcore, en commençant par les groupes punk des années 70’s, puis au hardcore, le sXe, les débuts de l’emo ou du NYHC… Il revient sur toute l’inventivité des groupes d’alors, le système D, à une époque où tout restait à inventer. Le hardcore des 80’s était surtout un regroupement de marginaux et d’asociaux qui refusait le modèle en court. Beaucoup de violence, que cela soit entre punks, mais aussi avec le voisinage, les fachos, les boeuf, et bien sur la police. De nombreux concerts finirent souvent en émeutes et batailles rangées ! Il y a vraiment des tonnes d’anecdotes ici. Moi qui voyais TSOL ou GOVERNMENT ISSUE comme ayant une image plutôt légère, j’en ai appris de bonnes ! C’étaient des vrais fouteurs de merdes, oui ! Total punk ! J’ai aussi apprécié le fait que l’auteur ne se focalise pas uniquement sur les gros groupes du genre (BLAK FLAG, BAD BRAINS, MINOR THREAT ou DEAD KENNEDYS), mais au contraire parle beaucoup de groupes plus obscurs ou moins immédiat, comme OUT OF ORDER, MARGINAL MAN, BIG BOYS, HUSKER DU, FLIPPER, ZERO BOYS… Bref, c’est toute une page de notre histoire ! Indispensable donc ! »

Going Underground, punk américain 1979-1992, George Hurchalla, chronique Etienne Grieb, Magic n°134, août 2009

GOING UNDERGROUND – punk américain 1979-1992
GEORGE HURCHALLA

par Etienne Grieb, MAGIC n°134,août 2009

zineMagic134« Foutre, en voilà une somme. J’évoquais récemment le fameux Our Band Could Be Your Life de Michael Azerrad en tant qu’ouvrage séminal sur le punk rock américain, et voici un bien bel appendice à cette base de données. George Hurchalla, punk rocker originel, a su retrouver et formuler ses souvenirs pour dresser un portrait complet du courant de 1979 à 1992. On a l’impression que le type s’est suffisamment baladé pour dressé un portrait vivant et stimulant de chaque scène, en saisir la substance et la retranscrire sous forme d’anecdotes, de souvenirs, d’extraits d’interviews, glanées ça et là, jusqu’aux plus obscurs fanzines. On en perd pas une miette. Sachant que le punk rock est devenu un courant de masse, dépendant d’un look, d’une économie et des humeurs du marché, ce bouquin recèle des trésors et des leçons d’individualité, de caractères authentiques. On y retrouve les personnes qui, par leur inconscience et leur génie ont su faire du hardcore autre chose qu’un style musical. D’un Ian McKaye (Minor Threat, Fugazi) à Mike Watt (Minutemen, fireHose) en passant par Steve Albini (avec des anecdotes toujours hautes en couleurs), Greg Ginn (Black Flag, SST Records) et une palanquée de ploucs géniaux (Meat Puppets) et/ou inspirés (Butthole Surfers, Nakes Raygun, Scratch Acid), on identifie très clairement la notion de réseau sur laquelle se sont greffés les chantres (chancres ?) de l’indie-rock. Une bien belle histoire. Et l’on concluera par une phrase de Bob Mould (Hüsker Dü, groupe unique et déflagrateur s’il en est) qui devrait donner des idées aux jeunes : ‘La seule manière pour que la politique moderne continue à aller de l’avant, c’est par des groupuscules qui menacent l’ordre établi‘. A méditer. » – Etienne Grieb

Going Underground, punk américain 1979-1992, George Hurchalla, chronique Baptiste Ostré, Let’s Motiv Bruxelles n°1, octobre 2009

GOING UNDERGROUND – punk américain 1979-1992
GEORGE HURCHALLA

LET’S MOTIV Bruxelles n°1, octobre 2009 (p. 84)
Lire le magazine en ligne : ICI

« Certes, ceux qui ne se sentent pas la moindre affinité avec la scène punk, et éprouvent des nausées à la simple écoute d’un album des Stooges, passeront leur chemin sans même remarquer cet imposant livre. Sur 400 pages d’une rare érudition, Georges Hurchalla retrace son road trip à travers les scènes les plus ignorées des États-Unis avec une écriture nerveuse. Entre deux passages autobiographiques, il distille anecdotes et propos rapportés de groupes ou personnages connus d’une poignée d’historiens du punk. Hurchalla s’est impliqué complètement dans cette somme représentant six années de sa vie, allant même jusqu’à financer l’impression initiale, respectant la philosophie DIY de ceux qui arpentent les sentiers de l’underground. » Baptiste Ostré

Going Underground, punk américain 1979-1992, George Hurchalla, chronique Luc Ardilouse, Abus Dangereux Face 113, mars-avril 2010

GOING UNDERGROUND – punk américain 1979-1992
GEORGE HURCHALLA

par Luc Ardilouse, Abus Dangereux Face 113, mars-avril 2010

zineAbusDangereux113« Le ‘punk américain’, s’il a largement été documenté, a souvent été confiné par des journaleux has-been à la période des mid/late 70s, posant les Stooges, Ramones, voire Blondie et Television comme le début et la fin du mouvement punk… Mais comment négliger l’immense explosion hardcore de la fin des années 70 et début 80 qui a littéralement bouleversé le rapport à l’inductrie de la musique – un des mouvements les plus purs, durs, radicaux et persistants qu’ait connu le rock ? Il y a bien eu We Got the Neutron Bomb qui causait des Germs, Weirdos et toute la vague punk 77 californienne qui posa les bases du ‘do it yourself’. Ou un American Hardcore au ton blasé et un peu trop fasciné par la violence. Going Underground vient combler ce vide en racontant l’évolution de cette frange dure du punk rock – via sa musique, son background socio-culturel, son engagement politique, ses particularités régionales (en focalisant parfois largement sur certains groupes influants : des Bad Brains à DC/NY à Articles of Faith et Naked Raygun à Chicago, en passant par Hüsker Dü à Minneapolis ou les Dicks à Austin, etc.), son identité sexuelle (une photo hommage de Randy ‘Biscuit’ Turner des Big Boys illustre d’ailleurs la couverture), ses danses et ses ‘rites’, son évolution, etc. vu de l’intérieur par ce discret activiste originaire de Floride, George Hurchalla. Certes, il est quasiment impossible de dresser un portrait exhaustif d’un mouvement d’une telle ampleur, mais l’auteur a le mérite d’en retranscrire l’esprit à merveille. Le livre est richement illustré de centaines de photos et flyers d’époque et reste à un prix très abordable. Béret bas! »