Moi, Shithead, Joey Keithley, DOA, chronique Gwardeath, Abus Dangereux n°120, octobre 2011

MOI, SHITHEAD – toute une vie dans le punk
JOEY KEITHLEY, D.O.A.

par Guillaume Gwardeath, Gwardeath.blogspot.com, 4 septembre 2011
aussi parue dans  ABUS DANGEREUX n°120, octobre 2011

abus120coverBlog : Autre autobio que j’ai lu pour faire une chronique, celle du chanteur de DOA (et activiste punk notoire) Joey Shithead. Je les avais découverts sur la compil Let Them Eat Jellybeans que j’avais achetée en 1986 ou 1987 (à la Fnac de Bordeaux !) et grâce à laquelle j’avais découvert les Dead Kennedys, les Bad Brains, Circle Jerks, Flipper, Black Flag, Half Japanese, The Feederz… Ils étaient présents sur cette compil avec leur morceau The Prisoner, qui était une belle pièce d’anticipation punk hardcore quand il a été livré… en 1979. J’étais totalement fan (et je le suis toujours) de l’album qu’ils ont enregistré avec Jello Biafra. Je les ai vus dans les années 1990 au Jimmy, bar concert un peu miteux qui a le statut de club légendaire (car on a pu aussi y voir tous les groupes de ces années-là. Dans une boîte à chaussures sur ma mezzanine j’ai des photos de DOA en concert au Jimmy (j’ai aussi Turbonegro, Alice Donut, Moving Target, Afghan Whigs, Drive Blind, Portobello Bones… you name it you got it…).

OK, VOILA LA CHRONIQUE :

Blog + Abus Dangereux : « Impossible de s’être intéressé de manière un minimum sérieuse à l’histoire du punk rock sans avoir croisé la route du groupe canadien DOA – que ce soit en concert, en film, sur une compil ou sur leur plus célèbre album de collaboration, celui avec Jello Biafra, sorti en 1989. Joey Keithley, alias Shithead, chanteur et guitariste, est le seul membre originel du groupe, en activité depuis février 1978. Chez lui, à Vancouver, ce gars est une sorte de légende vivante, dûment respecté et fréquemment interviewé.

Quoi que canadien, son groupe est représentatif de cette forme de punk qui s’est structurée en opposition à la politique du président Reagan et à l’idéologie qui suintait autour. La narration que propose Shithead est, en toute logique, l’histoire d’un combat contre la société dominante, avec comme arme un groupe punk, beaucoup de conscience sociale et un goût affirmé pour la subversion radicale.

La devise du groupe résume bien cette conception : la discours sans l’action vaut zéro. Talk – Action : 0 (une histoire illustrée de DOA) est d’ailleurs le titre du nouveau bouquin, pas encore disponible en français, que Shithead a sorti avant l’été chez Arsenal Pulp Press.

Son histoire est aussi celle de son label, de son engagement politique et bien sûr celle de plus d’un quart de siècle passé devant des pieds de micro, sa vieille Gibson SG en main : ‘DOA a pu affronter toute sorte d’adversité, la conquérir et l’adapter à nos propres objectifs. N’importe qui le peut, en se servant de sa tête et de son esprit d’une manière forte et positive’. »

Gw.